J'ai une reconnaissance éternelle pour mon thérapeute, je n'aurais jamais pensé que l'on pouvait poser les
mots, décrire ce que je ressentais. J'avais l'impression que je n'étais pas l'unique personne à avoir vécu
l'horreur et surtout que ce que je ressentais n'était pas que mon ressenti mais celui de toutes les femmes
victimes de violences.
J'ai compris pourquoi ce cycle s'était reproduit.
Je ne suis pas heureuse tous les jours, mais je sais ce que je veux et ce que je ne veux pas. J'ai appris à dire
non.
Alice
J'ai vécu un très grand choc traumatique suite à des actes violents, et j'ai du porter plainte. Il y a eu un
procès au bout de plusieurs années qui a ravivé mes souffrances et ma détresse. J'ai consulté deux thérapeutes
non spécialisés mais cela a été un échec. J'ai sombré un peu plus, portant en moi la responsabilité de ces
échecs. Je ne mets pas en cause la compétence de ces thérapeutes mais je sais aujourd'hui que seuls des
thérapeutes expérimentés dans ce domaine peuvent être efficaces pour soutenir des personnes victimes de
violences.
Une prise en charge spécialisée nécessite tout d'abord une écoute avertie, au delà des schémas classiques d'aide
psychologique, comme pour une personne qui décide de faire une psychothérapie pour régler un problème de
mal-être ou autre.
De plus, ils connaissent le monde judiciaire et peuvent aborder cet aspect avec leurs patients. Un thérapeute
spécialisé sait prendre en compte la réalité psychique mais aussi la réalité judiciaire.
Anna
J'ai reçu plusieurs coups de couteau, depuis, je vivais dans la terreur, les cauchemars et les scènes qui se
répètent la journée, angoisse, manque de concentration.
Je voulais vous dire plein de choses qui se traduisent en un simple petit mot : MERCI.
Merci de vous être occupé de moi et de m'avoir comprise, de m'avoir aidée, de remettre en place mon estime de
moi. Le premier rendez-vous, je voulais fuir à cause de la honte. Je ne pensais pas m'en sortir, Merci.
Cristina
Je tiens à apporter mon témoignage pour la nécessité de cette aide qui est vraiment indispensable pour les
victimes d'agression. J'ai été moi-même agressée, et pendant des mois je ne savais que faire. On m'a conseillé
un spécialiste alors que je me trouvais en pleine dépression. J'ai obtenu un procès et mes agresseurs ont été
condamnés.
Je suis âgée de 86 ans et je vis seule. Si je n'avais pas trouvé l'appui et l'aide avec un psychologue, je
n'aurais jamais pu remonter la pente. J'en ai encore besoin car mes agresseurs ont fait appel et dans l'attente
d'un nouveau procès, le stress ne me quitte pas.
Maria
Nombre de gens ont été victimes d'actes plus ou moins traumatisants. Mais à qui en parler ? Vers qui se
tourner ? Un psychologue spécialisé aide à comprendre ces actes et de travailler sur eux afin de s’orienter vers
une guérison et un retour serein vers sa vie. Parler à des gens compétents et pouvant cibler exactement le
problème surtout s'il est aussi juridique est très important pendant et après la procédure. Merci.
Manon
J'ai été très contente de trouver une écoute, un soutien et un suivi auprès d'une personne compétente.
Lors de mon agression sexuelle, je suis allée porter plainte. Cette démarche n'était pas évidente et soutenue
par mon compagnon. Dans mon état moral de l'époque, je ne pense pas que j'aurais fait la démarche de voir un psy
et l'orientation vers un spécialiste et sa compétence m'ont été d'une aide précieuse.
Anita
J'ai été victime d'une agression sexuelle et auparavant je n'avais aucune idée de la psychologie et
de l'aide qu’elle pourrait m'apporter. Malheureusement j'ai subi une agression et j'ai été orientée
vers un psychologue spécialisé qui a su m'aider à mettre des mots. Son écoute, sa compréhension m'ont
vraiment soutenue, reconstruite et guidée. Chaque jour était moins douloureux.
A ce jour, j'ai retrouvé une certaine sérénité, certes je suis toujours fragile mais mes crises d'angoisse
ont disparu et j'ai véritablement pris conscience de beaucoup de choses que je soupçonnais même pas
sur moi-même et les autres. Merci.
Nathalie
J'ai vécu une relation incestueuse avec mon oncle, la culpabilité me rongeait, je me sentais coupable d'avoir
pris du plaisir, j'ai mis longtemps à mesurer que je n'avais pas seulement été victime d'abus sexuels mais
d'abus de confiance.
Robert
Je ne peux pas dire combien de fois c'est arrivé ni à quel point on se sent coupable et responsable. On n'ose
pas en parler, même à sa mère. Tu as subi et tu veux juste que ça s'arrête, rester en vie. Tout ce que je vous
dis, c'est des viols et les coups que j'ai reçus de mon père. A sa mort, je ne suis pas allée à
l'enterrement
Julie
J'ai essayé d'oublier, mais ça revenait par périodes, je faisais des cauchemars, j'avais des flashs, je
n'arrivais pas à avoir de relations avec les hommes.
Marie
Après ça a été un voisin, une connaissance, un copain et puis d'autres, ils m'ont amenée derrière un arrêt de
bus et ils m'ont tous violée. C'est pas le viol qui me fait honte, c’est la répétition.
J'ai peur qu'on me
dise que j'ai été bête. Encore aujourd'hui, je me dis que ce n'est pas possible que ce soit arrivé tant de
fois.
Agnès
Il faut faire de la prévention dans les écoles pour les jeunes, leur dire qu'il faut parler pour que ça
s'arrête, qu'il n'y a pas de honte à avoir, qu'ils ne sont pas les coupables. Il faut que ce soit dit, après
c'est trop tard pour qu'ils payent.
Rebecca
J'ai mis des années à en parler, je croyais que j'avais occulté mais c'était toujours là et ça me minait.
Parler m'a soulagée et permis de trouver une issue.
Sophia
Je n'arrivais pas à parler, le souvenir des menaces revenait, je pensais qu’on ne me croirait pas.
Béatrice
J'étais enfermée dans mon silence et ma dépression, trouver un vrai interlocuteur m'a permis de me libérer de ce
secret qui me rongeait et de briser les chaînes de mon passé.
Anne
C'est la première fois que je racontais ma vie mais c'est aussi la première fois qu'on m'écoutait.
Au début, je n'y croyais pas, j'y allais dans le cadre d'une obligation de soins, il m'a fallu du temps
pour que j’en réalise l'intérêt, pour que je comprenne mes actes.
Christian
J'ai été condamné pour inceste, j'ai mis longtemps à comprendre que c'était un amour destructeur, je lui demande
pardon.
Marc
J'étais jaloux, possessif, violent, je m'en voulais mais je n'arrivais pas à contrôler, le manque de ma mère,
l'angoisse d'abandon. Le psy m'a aidé à avancer dans ma tête.
Renaud
C'est avec la psychothérapie que j'ai compris que je répétais quelque chose, un vécu ancien, refoulé,
il y avait aussi une victime en moi.
Loïc