ψ Association PHILOMELE

Les situations de violences


Vous subissez une violence

Vous êtes vous-même l'auteur de violences


Traumatismes

Les personnes victimes de phénomènes violents, (agressions, accidents, décès brutal, suicides..) développent des troubles post-traumatiques avec un retentissement plus ou moins durable sur leur vie et nécessitent également une prise en charge spécifique, avec une réponse rapide pouvant se prolonger par un travail psychothérapeutique.

Quel que soit le type de violences, le traumatisme psychique n'a aucune équivalence avec la graduation pénale. Les atteintes aux biens qui se distinguent des atteintes à la personne en termes de qualification juridique ont tout autant de répercussions post-traumatiques : persistance du souvenir, perturbations du sommeil, de la concentration, irritabilité, plaintes somatiques, angoisse, dépression. Une prise en charge rapide évite le risque de chronicisation et le retentissement à long terme sur les différents secteurs de la vie psychique, cognitif, relationnel et social.

Les violences physiques sont une atteinte à l'intégrité corporelle : sentiments d'impuissance, d'humiliation, peur de mourir.
Les victimes de cambriolage par exemple expriment souvent un vécu de viol.
Les vols aggravés, en particulier les vols à l'arraché, s'adressant surtout aux personnes dites vulnérables de par leur âge, proies faciles, mettent les victimes dans un état d'angoisse tel qu'elles ne peuvent parfois plus sortir de chez elles.

A titre d'exemple, même si au premier plan, la non représentation d'enfant ne parait pas aussi grave, le fait qu'elle constitue un délit reconnait l'atteinte au statut de parent, avec le risque de destruction des liens, violence faite au parent et à l'enfant, pris en otage.



Violences conjugales

Une personne exerce des actes de violence contre son (sa) partenaire ou son conjoint dans le cadre d'une relation privée. Cette violence peut être :
- Physique : coups, gifles, agression sexuelle, viol
- Verbale : menaces, injures
- Psychologique : mépris, humiliations, pressions
- Economique : privation d'argent, vol

Ces actes sont interdits et punis par la loi.
Le code pénal reconnaît la gravité des violences au sein du couple.
L'article 222-13-6° crée un délit spécifique de violence lorsqu'il est commis par le conjoint ou le concubin de la victime, ayant entraîné ou pas, une incapacité totale de travail (ITT). Ce texte s'applique quelle que soit votre situation marié(e), pacsé(e), en concubinage ou non, même en cas de résidence séparée.



Violences sexuelles

Personne n'a le droit de vous imposer un acte sexuel que vous ne désirez pas, quel que soit le contexte.
Le viol est considéré comme un meurtre psychique.
Il est puni de 15 ans de réclusion criminelle (article 222-23 du code pénal), 20 ans pour une victime de moins de 15 ans.

Lorsque la victime est majeure au moment des faits, le délai de prescription est de 10 ans à compter de la date des faits ; si elle est mineure, 20 ans à compter de sa majorité.

En cas d'agression sexuelle, le délai est de 3 ans pour une victime majeure, 10 ans si elle est mineure, à compter de sa majorité, et lorsqu'il y a une circonstance aggravante, par exemple victime moins de quinze ans ou auteur ayant autorité, il est porté à vingt ans.

La tentative d'agression sexuelle est punie des mêmes peines que l'agression sexuelle.
La Loi peut condamner lourdement, reconnaissant la gravité des faits, et inciter l'auteur à interroger ses actes pour prévenir la récidive dans le cadre d'une mesure d'obligation de soins.

Le recul de la prescription en 2004 témoigne de la prise en compte de la Loi du cheminement psychique douloureux permettant la révélation de faits difficiles à dire : la honte, la culpabilité, l'attachement parfois à l'auteur, l'emprise, les menaces, le désir d'oublier, peuvent enfermer la victime dans le silence et le secret pendant des années.
Et lorsque la parole cherche à se délivrer... on se sent seul, on craint de ne pas être cru, surtout que bien souvent il n'y a pas de preuve matérielle.



Vous avez commis des actes violents

Reconnaitre des actes, c'est se confronter à une réalité difficile à accepter, et se maintenir dans le déni peut être une défense protectrice face à une problématique pouvant faire écho de manière insoutenable.

Un passage à l'acte, même s'il est puni par la Loi, ne réduit pas l'auteur à son acte et à l'identité de délinquant ou de criminel, même s'il se répète car la répétition signe la spirale d'un processus inhibé ou rompu.

L'analyse du passage à l'acte, ses circonstances, son lien avec le fonctionnement psychique de la personne et son histoire, amène à une prise de conscience des difficultés sous-jacentes et à un travail psychothérapeutique pour s'en dégager.
Il peut s'agir de personnes fragiles ou fragilisées, ayant vécu des carences ou des traumatismes, restés en l'état, enfouis, de personnes ne trouvant pas d'autres réponses que la violence dans la gestion des conflits ou simplement dans la relation à l'autre : manque d'assurance identitaire, angoisses de perte, d'abandon ...

Accepter sa part personnelle est courageux et s'inscrit dans une démarche ouvrant la porte à un changement possible. Reconnaitre des actes, c'est aussi donner une place à la victime.
Ressentir de la honte et de la culpabilité peut être un frein à la parole, mais ce sont aussi des sentiments qui peuvent amorcer un travail psychique.



Conflits familiaux

Les conflits familiaux, les difficultés éducatives des parents, peuvent engendrer des situations de violence, douloureuses pour tous et notamment pour les enfants, avec des risques de passages à l'acte. Les conséquences sur le développement psychoaffectif de l'enfant peuvent être graves, avec des carences parfois irréversibles dans la construction de leur personnalité.

Certaines périodes peuvent rendre le couple parental (ou en devenir) vulnérable : grossesse, naissance, changement de situation. Des événements associés au bonheur ne sont pas exempts de difficultés liées aux bouleversements physiques, psychiques, émotionnels, matériels, engendrant appréhensions, craintes, doutes, résonance avec son histoire personnelle et ses modèles parentaux, projections et fantasmes, angoisses qui peuvent devenir envahissantes et parasiter l'accueil de l'enfant, impacter sur la qualité des liens tissés, base fondamentale pour la construction de sa personnalité et son épanouissement.
La séparation du couple parental constitue toujours un traumatisme pour un enfant, quel que soit son âge, entraînant un bouleversement de ses repères, en tous cas un changement important de sa vie familiale et de ses habitudes, une période de transition et de fragilisation.

Pris dans des enjeux psychiques conscients et inconscients, les parents se retrouvent dans un contexte où leur implication affective, émotionnelle, ne leur permet pas d'avoir un regard distancié sur l'intérêt de leur enfant, et même lorsqu'ils sont soucieux de son équilibre, leur intérêt propre peut interférer avec celui de leur enfant, sans qu'ils le réalisent.

Cette difficulté peut devenir un obstacle lorsque le conflit domine, avec des évolutions destructrices, une atteinte des liens pouvant aller jusqu'à la rupture de contacts avec l'un ou l'autre des parents avec ses conséquences sur l'avenir.

La persistance d'une violence dite, agie ou latente entre les parents bloque les possibilités d'élaboration du conflit au centre duquel l'enfant se trouve et entrave alors gravement son développement, son équilibre psychique et son épanouissement : troubles du comportement, agressivité, inhibition, désinvestissement scolaire, dépression, et pire, une accommodation au prix de sacrifices psychiques, d'une partie de son identité et /ou d'une partie de sa vie avec l'un ou l'autre parent.

Les parents peuvent bénéficier de l'aide des services de médiation, éventuellement éducatifs, ou consulter des psychologues.

Il apparaît cependant qu'une approche psychojuridique ou psychologique spécifique et ciblée s'inscrit dans la prévention du risque de surenchère et de bascule dans la violence.



Maltraitances

Il existe plusieurs définitions de la maltraitance tant elle peut prendre des formes diverses et recouvrir des situations parfois complexes, raison pour laquelle il n'y a pas de cadre strict au plan juridique.*
Un consensus reconnait la maltraitance comme toute forme de violences, physiques, sexuelles, psychologiques, d'abus, de négligences, d'exploitation, tout ce qui peut porter atteinte à l'intégrité corporelle ou psychique, à la liberté et la dignité de la personne.

La sensibilité sociétale à la maltraitance infantile, notamment suite à la Convention des Droits de l'enfant en 1989, a permis de développer un réseau de protection et de prises en charge, mais la reconnaissance de la maltraitance des personnes âgées et en situation de handicap est plus récente.
Les personnes dites vulnérables de par leur statut (mineurs, personnes âgées ou en situation de handicap) sont les victimes les plus fragiles, avec une nécessité éthique de les sortir de leur solitude.
Incapables de se défendre, dépendantes de l'autre adulte, l'autre professionnel, comment peuvent-elles venir se plaindre de ceux qui sont sensés en prendre soin ?
Les conséquences sont ravageuses sur le développement psychoaffectif et la construction de la personnalité chez les mineurs, entraîner détresse morale, voire la mort chez les adultes vulnérables.

* Convention sur les Droits de l'enfant de l'ONU
- Observatoire Décentralisé d'Action Sociale
- Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
- Conseil de l'Europe


Souffrance au travail

Le monde du travail implique une confrontation à l'autre, le collègue, le supérieur hiérarchique, la clientèle, et les difficultés inhérentes à toute relation humaine, et parfois à des changements, des ruptures, voire des situations traumatiques ayant leur incidence sur la vie psychique.
  • Conflits, incivilités, agressivité verbale, sentiment d'insécurité
  • Harcèlement moral
  • Agressions, insultes, menaces
  • Evénements traumatiques (suicide, décès, accident...)
  • Changements, ruptures : arrêt de travail, reprise, envie ou nécessité de reconversion, retraite
Certains actes peuvent constituer un délit et faire l'objet d'une procédure judiciaire, ce qui donne un statut à la victime et une voie de dégagement si elle est prise en compte sur le plan psychologique, mais bien souvent, dans le monde du travail, les personnes peuvent vivre des microtraumatismes qui ne rentrent pas dans ce cas et s'infiltrent dans le quotidien sous le masque de faits minimes, invisibles ou banalisés.

Le retentissement psychique peut être tout aussi important, grave, durable que suite à un événement traumatique clairement identifié.

Les changements ou ruptures peuvent également générer des questionnements et inquiétudes, source de perturbations dans la vie psychique et ayant des répercussions sur la qualité du travail.

Les troubles peuvent prendre des allures différentes selon les situations et les personnes.
En général :
  • Mobilisation psychique, ruminations
  • Sentiments d'injustice
  • Troubles du sommeil, de la concentration, de la mémoire
  • Baisse de l'estime de soi, dévalorisation, culpabilité
  • Instabilité de l'humeur, irritabilité
  • Angoisses, réactions psychosomatiques
  • Dépression, tristesse, idées suicidaires
  • Remise en question existentielle, conflits de valeurs

Les conséquences peuvent toucher tant la sphère cognitive ( manque de concentration), sociale et familiale (repli sur soi, irritabilité), professionnelle (difficultés à travailler, démotivation, retentissement sur l'équipe, les relations avec la clientèle) et économique (baisse du rendement, arrêts, perte de revenus).

Ces répercussions peuvent être transitoires mais risquer de durer et de grever lourdement le fonctionnement psychique de la personne et sa santé au travail.

D'où l'importance de prendre en charge ces situations sur le plan psychologique.
Notre expérience montre les effets pacifiants et apaisants de nos interventions en leur offrant un espace d'écoute, de parole et d'élaboration psychique, qui, organisé avec leur entreprise, donne aux membres du personnel le sentiment d'une reconnaissance et d'une prise en compte de leurs difficultés, associée au souci d'une amélioration de la qualité de vie au travail.

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